#1 Encouragements

CONTRÔLES ORIENTÉS – En s’asseyant dans l’austère salle de classe d’un professeur de biologie qui l’était tout autant que le lieu, mais néanmoins sûrs de nos forces, nous nous apprêtions à réussir ce premier examen de l’année.

Alors, auréolé d’une note honorable, nous relâchions nos efforts. Et, bien naturellement, quand les blâmes amers du conseil de classe nous tombaient sur le coin du citron, nous marchandions notre investissement, tentant d’en tirer quelque bienveillance. Aujourd’hui, ce couperet a cessé de s’abattre sur nous et d’occuper nos esprits, mais, puisque la nature a horreur du vide (c’est mon prof de biologie qui me l’a dit), c’est à notre tour de riposter. Morceaux choisis du dernier conseil de classe.

L’élève Pau FC est élégant, mais pas vaniteux, ni faussement humble. De l’avis général du corps professoral, c’est un jeune élève qui a rarement déçu au cours des quelques années passées dans l’établissement, malgré une situation épineuse. Le professeur de mathématiques, toujours très en accord avec son homologue en économie, note des efforts considérables. Il souligne cependant quelques écarts de comportement: les prises de paroles intempestives au son de “Money Money Money” d’ABBA ne font plus rire personne. En Langues Vivantes, malgré une véritable volonté de se tourner vers l’international au fil des ans (dont une tentative hardie en vietnamien par exemple), les efforts sont trop limités. En Physique-Chimie, le professeur souligne l’importance de laisser du repos à la matière, avant de l’observer, de la faire évoluer, tout en regrettant que les éléments les plus prometteurs souhaitent trop vite changer d’établissement. De plus, à jouer avec son tube à essai comme un maternelle, on foire le précipité, qui devient jaune, voire rouge. Et des précipités rouges, inutiles, qui gâchent le travail de tous les camarades, il y en a eu. Trop. En technologie, cependant, la professeure note de réels progrès en technique appliquée, bien que les finitions sur les travaux pratiques restent encore perfectibles.. Enfin, le collègue en charge de l'Éducation Musicale mentionne un être sensible, qui sait accorder ses violons et transmettre au spectateur des émotions fortes, authentiques. Il ne veut pas le rabrouer et croit en son salut dans l’indulgence. Et ce mardi, nous jouons les “Tangos”. Alors, si la musique adoucit les mœurs, pourquoi pas la danse? 

 

Publié avant la réception du Stade Lavallois.

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