S2 #4 - Le foot le Samedi, pour des auteurs en vie

L'ANTI-RÉSUMÉAdishatz la famille, 13 heures trente, un lundi après-midi. Le Mont Blanc hérité d’un BAC obtenu de manière lacunaire dans la trousse, sacoche en bandoulière, le jeune Thomas s’enfonce dans la foule.

Les regards qu’il y croise sont teintés d’angoisse, bien que chacun cherche à cacher celle-ci derrière une façade divertissante. Il pénètre dans le bâtiment, dont l’austérité le ramène immédiatement à ses doutes.

Lorsque trois heures et trente minutes plus tard il sort enfin de l’amphithéâtre, il sait que la qualité de sa composition le dispute à la spectacularité du football pratiqué par les équipes de Laszlo Boloni. Et pourtant, six autres épreuves l’attendent durant cette période d’examens.

Tous impréparés, et autant imbittables. Naturellement, il veut abandonner, et se dire qu’il fera mieux l’année prochaine (il a encore une année de bourses). Et sortir boire un verre. Et se remettre à la drogue. Eh bien, chers lecteurs assidus de l’Anti-Résumé, nous ne sommes pas Thomas.

Oui nous traversons, comme lui et bien d’autres camarades engloutis par les partiels qui ont trop hanté notre jeunesse, des moments de doute. Oui, on a noyé certaines échéances dans des bières trop tièdes ou des excuses indélicates. Mais non, en étant béarnais, on lâchera jamais, le Pau FC. Allez.

Vous l’avez compris, le calendrier de la Ligue 2 -comme beaucoup d’autres choses par ailleurs- va trop vite pour nous. Heureux de recevoir votre compréhension, vous voilà malgré tout lancés dans une aventure qui voit le jour pour la première fois: un double Anti-Résumé simultané.

Coup d’envoi: La meilleure partie de la meilleure saison du meilleur championnat du monde est lancée.

1e : Laval joue en blanc, des couleurs moins odieuses que ce orange affreux, Troyes est dans un bleu roi satin des plus exquis. L’AR section Reines du Shopping.

1e : A peine le temps d’aller couper le basilic pour apposer la touche finale à notre pizza « Burrata Speziale » que Sylla place sa première volée du match à Troyes.

3e : Laval joue en blanc, mais c’est pas le Real Madrid. Moussa, toujours lui, pousse un centre au second poteau qui finit au fond. 1z Pau.

4e : Si si, il veut centrer.

4e : Quand on dit que les choses vont trop vite…

5e : A Troyes, c’est Jeannin qui garde la cage paloise. Cadeau d’anniversaire après la série de taloches reçue devant la STUP contre Laval?

6e : C’est un marronnier de notre rubrique mais, sincèrement, le soleil pleine rétine de début de soirée en tribune de face c’est quelque chose.

7e : Les premières touches de balle du milieu de terrain palois donnent le tournis. Et on est à 60 mètres des actions…

8e : Anthony « Pourquoi pas moi » Goncalves tente lui aussi le centre-tir mais Kamara est vigilant. Et puis il a pas le soleil dans les yeux, lui.

12e : Ngom est pas monté en Champagne pour goûter aux spécialités locales. Par contre, deux ou trois joueurs de l’ESTAC ont déjà pu s’apercevoir que le cépage béarnais, il attaque un peu les chaussettes.

14e : Toujours dans l’est, et pour rester dans le cadre de la métaphore liquoreuse, le jaune adressé à N’diaye pour sa faute sur Sylla a des reflets de Spritz. Mais le Pau FC dérange, comme Brest, et il s’en tire avec un jaune.

17e : Le coup franc de Saivet est dans le mur.

18e : La reprise de Boli est dedans. 1z Pau FC.

20e Pau - Laval : Laval sollicite Kamara.

20e ESTAC - Pau : Pau sollicite son téléphone portable. Les pages Google, Footendirect, l’Equipe sont formels. Le Pau FC est 4e provisoire de L2.

21e : Pas de vanne sur Bordeaux.

22e : C’est sa première mention dans la rubrique, bienvenue à Thomas Colléaux, titulaire à Troyes.

25e : Partir en Colléaux de vacances? Frappe de Colléaux Muani?

26e : On dit de la merde mais Laval est quand même un brin menaçant. Sur le terrain, hein.

29e : La frappe à deux à l’heure de Saivet sur coup franc inquiète le portier tango. Une citadine française quoi, ça avance pas, mais tu peux aller au bout du monde avec. 4L lover.

32e : Troyes est moyen, très moyen. Mais attention à leur cheval.

32e à Pau : Corner pour Pau. Le ballon est jeté sur la tête de Sylla, qui fait n’importe quoi, et trouve le poteau droit du but lavallois et rentre. Comment il dit Benoit Paire déjà? 2-0 Pau FC.

34e : Moussa, si il va faire des achats chez InterSport et qu’il met une reprise dans un ballon au rayon accessoires de montagne il peut marquer.

38e : Ce qui n’est pas le cas de Simon Elisor qui bute à deux reprises sur Jeannin.

39e : Il est toujours très délicat de garder les yeux ouverts au stade communautaire Idron 2.

41e : Par contre en présidentielle il fait presque froid.

44e : Vipotnik a marqué. Un but. Carrément.

Mi-temps : A Troyes, on voit pas un grand match de football, à Pau on déguste pas un grand burger.

47e : On a perdu la minute exacte, et le collègue est en train de squatter Prime pour un sombre match de L1 donc on l’annonce en préambule: pas de vanne sur la « Karius » de Mehdi Jeannin.

50e : Sanna manque sa frappe et n’inquiète pas Kamara. Plus Lorik que Ayrton donc.

52e : Sur les champs de bataille de l’est, les soldats Kouassi ou Ahoussou, on en sait rien, se distinguent. Y’a un paquet de bidasses prêts à se sacrifier pour garder la cage paloise inviolée.

53e : AH! Boutaïb montre autre chose qu’une tête en pivot.

55e : La deuxième mi-temps est un peu longue à démarrer sur les deux terrains. On en profite pour voir que Rodez a marqué par l’intermédiaire de Kolodjkhgbcdziejczak. On est 5e.

57e : Euphémisme hein, on a arrêté d’être dangereux contre Laval et on a arrêté le foot à Troyes. 61e : Lu dans l’Est Républicain: « Ça manque de rythme ». Ah bon.

63e : Y’a des changements, mais franchement, on s’en fout. Voir l’AR de la semaine dernière.

65e : En parlant de rythme, le triple changement palois qui met deux minutes et vingt secondes à être réalisé, c’est pas du rythme ça? On dirait le dernier son de Rosalìa.

66e : Eventualité omise. Gonçalves fait n’importe quoi et permet à Beusnard de gagner un duel physique (…), qui a en plus le culot de glisser un ballon vicieux dans le petit filet mayennais. 3z Pau FC.

69e : Begraoui pense inscrire 4e, mais non.

70e : L’ESTAC propose son modèle de contre saison printemps-été 2024. Franchement,la collection Desigual est mieux.

72e : Dong sonne la révolte champenoise grâce à une belle frappe croisée. Egalisation. Pas franchement imméritée.

77e : Laval tente des trucs, mais c’est fragile. C’est Mathéo en 5e 2 qui veut séduire Priscilla en 4e 3. C’est mignon mais ça manque de convictions.

79e : L’ESTAC devient bien lourdingue en boîte de nuit et embrasse sa deuxième conquête de la soirée par contre. 2-1.

82e : (les auteurs de l’AR prennent place en kop, la prise de note devient compliquée)

85e : On a pas vu de jeu du match, aucune raison d’en voir à ce moment du match. Les plus médisants espèrent un retour de Dunkerque au Matmut.

88e : LE SOLEIL SE CACHE!

90e : Le Pau FC EGALISE. CHAMPAGNE. 2-2.

95e : Après une dernière grosse occasion troyenne, l’arbitre renvoie le Pau FC au vestiaire en 6e position de L2, à 4 journées de la fin. On ne sait plus où on habite. Croivez en vos rêves. Believe.

Fin des match +24h : Ça c’est senti qu’on a balancé la fin de l’Anti Résumé un peu? Oui, mais savez-vous donc ce que c’est que d’avoir deux chats qui miaulent pour avoir leurs croquettes saveur civet de sanglier?

Fin des matchs +CarnetRose : Bienvenue à Samy, plus jeune lecteur de l’AR et félicitations à sa maman (L) et son papa, Jean Louis Jogger.

Bonne nuit le Béarn, mais pas trop parce qu’en ce moment on rêve éveillés. Putain, c’est beau. Non?

Écrit par Tom & Font.

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